Différentes substances étrangères
La liste des substances étrangères potentiellement présentes dans les aliments est longue. En fonction de la nature de la problématique, des procédés d'analyse adaptés aux besoins du client peuvent être développés parallèlement à des procédés standard. Vous trouverez ici une liste des substances étrangères les plus courantes.
Pesticides
Vous trouverez ici des informations détaillées concernant la chimie analytique des pesticides.
Métaux lourds
Vous trouverez ici des informations détaillées concernant la chimie analytique des métaux lourds.
Mycotoxines
Vous trouverez ici des informations détaillées concernant les mycotoxines.
Amines biogéniques
Vous trouverez ici de plus amples informations concernant les amines biogéniques présents dans les produits laitiers.
Dicyandiamide - DCD
Vous trouverez ici de plus amples informations concernant la DCD présente dans les produits laitiers.
Dioxines, PCB de type dioxine et congénères du BCB (liste de Ballschmiter & Zell)
Les dioxines et les polychlorobiphényles (PCB) sont des polluants environnementaux omniprésents et des contaminants très difficilement éradicables qui s'accumulent dans la chaîne alimentaire en raison de leur forte liposolubilité, et particulièrement dans les denrées alimentaires à forte teneur en graisses.
Les nombreux effets toxiques des dioxines et PCB ayant été prouvés, il existe des limites maximales fixées aussi bien par la législation suisse que par la législation européenne en fonction des composés de fabrication, comme c'est le cas pour la viande et les produits à base de viande, les produits laitiers, l'alimentation pour bébés, les huiles et graisses végétales, etc.
Ces limites maximales sont, à cet égard, déterminées comme étant ce qu'on appelle des « équivalents toxiques » (TEQ), c'est-à-dire qu'elles prennent en compte la forte toxicité propre aux différentes substances en multipliant leur teneur absolue par un facteur d'équivalence toxique.
Hydrocarbures
Si de faibles quantités d'hydrocarbures sont détectées dans les denrées alimentaires, il s'agit alors, la plupart du temps, d'une contamination involontaire, provoquée par exemple par la migration de produits d'emballage ou d'encres d'impression provenant de l'étiquetage. De plus fortes concentrations sont significatives d'une éventuelle contamination par des lubrifiants lors de la phase de production, ou par des matières premières comme les graisses ou les huiles. La chimie analytique détermine la longueur de chaîne carbonée des hydrocarbures décelés et permet la distinction supplémentaire entre les hydrocarbures de MOSH (mineral oil saturated hydrocarbons; hydrocarbures saturés provenant d'huiles minérales comme la paraffine), les POSH (polyolefin oligomeric saturated hydrocarbons; hydrocarbures saturés provenant d'oligomères de polyoléfine comme le polypropylène) et les MOAH (mineral oil aromatic hydrocarbons; hydrocarbures provenant d'huiles minérales formés à partir d'anneaux aromatiques fortement alkylés). Ces données sont importantes pour l'estimation de la toxicité des denrées alimentaires.
En principe, l'objectif est de viser à réduire la teneur en hydrocarbures par le biais d'une amélioration du processus de production au sens d'une bonne pratique de fabrication. Les graisses comestibles, beurres et autres produits ayant une forte teneur en graisses sont particulièrement vulnérables au transfert d'hydrocarbures issus des emballages. En raison de la complexité de l'évaluation de la toxicité des différents hydrocarbures, seule une tolérance de 10 mg/kg a été fixée par la loi pour les fruits à coque (migration de substances issues des sacs en toile de jute). Cette problématique est néanmoins tout à fait d'actualité et il faut probablement s'attendre à l'avenir à des tolérances et valeurs limites légales imposées.
Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
Les HAP se forment principalement lors de la combustion de matières organiques (comme les graisses, aussi) par déficit en oxygène. Ce qui signifie que l'ensemble des processus de fabrication et de traitement, durant lesquels des denrées alimentaires sont soumises à de hautes températures, ou qui sont en contact avec des gaz de combustion, sont susceptibles d'entraîner la formation de HAP.
Mais d'autres modes de contamination sont également possibles. Les noix sont souvent transportées dans des sacs en toile de jute qui ont été assouplis à l'aide de produits issus de produits pétroliers. Par le biais d'un processus de migration, des teneurs élevées en HAP ainsi qu'en hydrocarbures aliphatiques peuvent être détectées dans les aliments.
Les HAP sont également connus pour être des contaminants organiques dangereux pour l'environnement qui peuvent s'accumuler dans les aliments (comme dans les sols volcaniques, les eaux polluées, etc.).
Les HAP sont des contaminants partiellement cancérogènes, qu'on ne doit idéalement pas détecter dans les denrées alimentaires. Une tolérance de 2 µg/kg max. existe en Suisse pour les huiles comestibles pour le principe actif du benzo(a)pyrène. Ce qui a entraîné dans l'UE la réglementation de ce qu'on appelle les « 4 HAP » : Les 4 HAP sont des composés du benzo(a)pyrène, du benzo(b)fluoranthène et du benzo(a)anthracène chrysène. Le règlement UE n° 835/2011 modifiant le règlement UE n° 1881/2006 est valable depuis le mois de septembre 2012 et définit les teneurs maximales pour différents groupes d'aliments (graisses et huiles comestibles, poissons fumés et produits de la pêche fumés, aliments pour bébés, etc.). La réglementation légale est définie selon la méthode du « lower bound concentration » (concentrations inférieures), c'est-à-dire qu'on estime que toutes les valeurs des quatre substances au-dessous de la limite de quantification sont égales à « zéro ». Il a été exigé que la limite de quantification de ces quatre substances soit fixée à 0,9 µg/kg, conformément au règlement UE n° 836/2011. Au niveau analytique, l'examen des 4 HAP est possible par une approche multi-méthodes qui permet de mettre 12 substances en évidence.
Acrylamide
L'acrylamide est un produit de réaction qui intervient lors du réchauffement de denrées alimentaires contenant aussi bien du sucre réducteur, comme le fructose ou le glucose, que l'acide aminé asparagine. L'acrylamide étant une substance cancérigène, le principe de réduction s'y applique.
Il existe des signaux spécifiques à certains produits permettant d'évaluer les bonnes pratiques de fabrication, comme pour différents produits à base de céréales tels que le pain croustillant et les céréales de petit-déjeuner, pour les produits à base de pomme de terre comme les chips et les frites préparées, et pour les produits du café comme le café soluble et le café torréfié.